Après le départ de Rey et Thaor, je passe une nuit à réfléchir sur mes décisions pour Mortifia, Rey compte beaucoup sur moi mais vient de me donner une tâche difficile. Qui dit que je ferais un bon chef en son absence ? Je ne me suis jamais intéressé à ce rang, et les personnes à ce rang ne sont pas souvent aimées.
Au petit matin, je quitte le lit où se trouve Aelita et je m'habille pour rejoindre la salle de réunion. Je fais venir les hauts gradés des camps d'entrainements pour les premiers changements.

Donc, nous allons mettre en place quelques nouvelles choses, déjà pour l'hôpital, des fond ont été versés pour qu'il soit remis à neuf, je compte sur vous pour envoyer quelques hommes qui aiderons à la rénovation. Il va falloir un nouvel équipement pour cet hôpital, pour l'école, pour les médecins de la ville, pour les marchands et autres commerces, pour ici, voir à faire quelque chose de simple et moins riche que ce qui avait été fait. Rien de "riche" ne doit rester ici.

Pendant que le dôme est en préparation et qu'il soit construit, ce qui risque de prendre du temps, je dois trouver une solution pour assainir l'air, il va nous falloir utiliser la même technique que les Anges.
Ils filtrent l'air à l'intérieur du dôme et en font venir de l'extérieur régulièrement après qu'il ait également été filtré.
Mais où trouver un tel matériel ? Sauf si nous le volons aux anges, il va me falloir l'avis d'Aelita pour savoir si c''st la meilleure idée. J'aurais tellement voulu qu'elle soit près de moi dès mon réveil pour cette réunion matinale, mais elle a besoin de repos.

Pour l'air qui sera dans le dôme, nous verrons ça une prochaine fois. Cela sera urgent une fois que le dôme sera terminé de rafraichir et assainir l'air.
Pour les camps d'entrainement, vous avez reçu de quoi également les remettre aux goûts du jour, et avoir du matériel un peu plus stable.
Doublez les rondes sur le mur, les Anges peuvent prévoir un mauvais coup, mais faites attention à ne pas envoyer les meilleurs hommes en même temps, alternez dans les groupes. Il nous faut vider cette ville des créateur d'ennuis et leur faire comprendre qu'ils doivent se tenir normalement dès aujourd'hui, mettez les au cachot. La ville aurait bien besoin de tranquillité le temps de revivre.

Aelita nous rejoint soudainement, elle semble s'être réveillée pour me rejoindre, elle s'est habillée de mon long t-shirt et d'un pantalon à sa taille. Pourquoi a-t-elle prit mon t-shirt ? Elle a pourtant tout ses habits de mon ancien logement ici, j'ai fait le déplacement durant la nuit pour tout amener ici.
Je l'observe un moment, lui laissant un petit sourire.

Bonjour, tu as bien dormis ?, je lui murmure.

Nous étions presque à la fin de la réunion mais j'avais besoins de parler à Aelita ensuite concernant mes idées, savoir ce qu'elle en pense.

Une longue nuit suit notre réunion avec Rey et tous ses conseillers. Je vois qu nous avons besoin de temps, de temps pour nous préparer, pour aider Mortifia à devenir une grande ville, une ville faisant directement concurrence à Terra. Mon cœur se serre à cette pensée car je n'ai pas la moindre envie de vivre à nouveau dans une ville comme Terra. Avec Rey et Theodor aux commandes, nous ne devrions pas tomber dans la tyrannie.

Au petit matin, je m'éveille mais ne trouve personne à mes côtés. Je me dirige vers la salle de bain, observant mon ventre bombé. Je dois travailler à l'hôpital mais également travailler ici. Seulement, je dois penser à l'enfant que je porte et à ne certainement pas mettre sa santé, ma santé, notre santé, en péril.

J'enfile le premier t-shirt sur lequel je tombe et je hume aussitôt le parfum de Theodor. Je le serre contre moi et je souris à la simple pensée de Theodor, mon fiancé. Je ne m'attendais pas du tout à l'idée que nous le soyons, même si nous ne nous attendions pas le moins du monde à devenir parents.

Je erre dans le centre stratégique à la recherche de quoi me distraire. Je ne travaille pas aujourd'hui et le temps me paraît long lorsque je ne sais pas où se trouve mon amoureux. J'entends le son de sa voix et j'en déduis qu'il est dans la salle de réunion. J'y pénètre, non seulement parce que je suis l'une des conseillères de Rey mais surtout parce que je suis la fiancée de Theodor. Je lui souris et je me glisse jusqu'à lui.

Bonjour, je lui souris.

Je suis étonnée qu'il m'ait enfin laissée me réveiller seule. Après tous ces jours, ces semaines d'angoisses à se questionner si j'allais vivre, si je voulais vivre. Notre retour n'a pas été facile, ma réadaptation non plus, elle est actuellement en cours. Je glisse ma main dans la sienne.

Oui, j'ai bien dormi. Comme une princesse de Terra.

Je souris timidement à mon amoureux et je m'assoie sur ses genoux.

Alors, je vois que tu t'es mis directement au travail. Ne travaille pas trop non plus, j'ai besoin de toi, nous avons besoin de toi.

Je caresse sa joue et je pousse un long soupir. La vie ici, au centre, risque de compliquer nos habitudes et mon besoin constant d'être à ses côtés.

©Aelita 2016

Alors qu'Aelita s'approche de moi pour s'assoir sur mes jambes, je fais partir les personnes présentes pour qu'elles puissent commencer à remettre la ville sur pied et à faire le ménage du passé.

Messieurs, au travail.

Pendants qu'ils sortent, Aelita s'assoie sur mes jambes et me murmure sa demande de ma présence.
Une fois que la porte claque, je me lève avec Aelita dans mes bras et je l'assoie sur la table, je me tiens debout face à elle et l'embrasse. Je l'allonge sur la table et je m'allonge par dessus d'elle, continuant à l'embrasser. Je passe mes mains sous le t-shirt pour ressentir le début d'arrondi de son ventre.

Je reste là pour toi, dès que tu as besoin de moi, viens me voir et dis le moi que tu veux ma présence. Je t'aime tellement, je ne veux pas que tu te sente abandonnée par mon travail, je ne suis pas occupé tout le temps, et puisque tu as du temps libre aujourd'hui, profitons de ce temps libre pour rester tous les deux.

Je caresse son visage, je la regarde dans les yeux, la dévorant du regard par mon amour, je n'aurais peut-être pas du la laisser seule dans le lit ce matin, mais je voulais lancer très tôt les changements de Mortifia.

Je te propose d'aller dans nos appartements profiter un peu de notre temps libre pour être ensemble. J'espère ne pas avoir fait un mauvais choix en te laissant dormir sans te prévenir de mon départ. Mais ça me libère ma journée entière pour faire ce que je veux, et ce que je veux actuellement c'est ton bonheur.

Je repense à mes idées concernant le dôme, j'ai besoin de l'avis d'Aelita pour l'assainissement de l'air, mais voudra-t-elle parler travail alors qu'elle a besoin de se faire plaisir, et de penser à autre chose.

J'aurais besoin de ton avis pour la ville, si tu veux au moins me donner cet avis une fois arrivé dans nos quartiers, je te préparerais un petit déjeuner un peu plus complet que des tartines et de la confiture comme je t'avais donné à notre rencontre.

Je lui souris, attendant de savoir si elle voulait parler de Mortifia ou simplement passer un moment avec moi en oubliant la vie d'ici. Passer notre journée tous les deux en amoureux avant d'être séparé par le travail.

Je souris au baiser entreprenant de mon amoureux et je le lui rends. Sa main sur mon ventre me fait sourire, je languis de savoir si c'est une fille ou un garçon qui fera le bonheur de notre petite famille. Si c'est une fille, j'ai déjà une idée du prénom. Pour un garçon, pas encore. Je caresse la joue de mon amoureux.

Tout ce que tu veux. Je ne travaille pas aujourd'hui, alors je suis libre comme l'air.

Je glisse ma main dans les cheveux de Theodor et je pousse un long soupir.

Je suis heureuse que Rey t'ai donné ce travail, Theodor. Si elle ne l'avait pas fait, nous aurions du encore passer des semaines, des mois, séparés. Je n'aurais pas pu le supporter, je ne le supportais déjà plus.

Je caresse à nouveau sa joue, faisant la moue. Je ne peux pas supporter qu'il reprenne son ancien poste puisque je ne peux pas l'y suivre. Mon travail en tant qu'infirmière n'est qu'à mi-temps depuis que le docteur a compris que j'étais enceinte. Hors de question de me fatiguer, selon lui.

Je me redresse légèrement et je caresse les muscles de mon amoureux.

Bien sûr, je t'écouterai et te conseillerai.

Je prends la main de mon cher et tendre et je nous fais sortir de la salle de réunion. Je l'entraine et nous errons quelques temps dans les quartiers résidentiels du centre stratégique. La richesse commence à disparaître mais nous disposons toujours d'un très bon confort. Je sais que l'intention de Rey est de généraliser le confort à tous. Même si elle ne revient pas et je ne l'espère pas, Theodor saura suivre ses traces.

Nous pénétrons dans la grande salle qui fait office de cuisine collective à toutes les chambres. Tout le monde est au travail à l'heure actuelle, personne ne nous dérangera. Je me demande bien où peut se trouver Gérald, cet idiot chercheur de problème, qui va devenir tonton. Nous avons tant de choses à nous dire, lui et moi.

J'espère que tu as accepté Gérald, je murmure. C'est mon frère, il fait partie de ma vie également. Je sais que vous ne vous aimiez pas vraiment, mais je ne souhaite plus perdre encore quelqu'un de ma famille.

Je prends une chaise et je me pose dessus, balayant du regard la salle.

©Aelita 2016

Aelita m'accompagne dans la grande cuisine, j'attrape les quelques vivres que nous nous octroyons maintenant, il y avait des croissants, du pain, quelques produits des champs comme le café et le thé qui résistaient difficilement à la chaleur du désert mais nous avons gardé ces plantes avec quelques autres. J'apporte un plateau avec toutes ses bonnes choses et le pose sur la table où s'est assise Aelita, je me mets à côté d'elle, en profitant pour passer un bras que je pose sur son épaule.

Mange et régale toi, tu en as plus besoin que moi, tu n'as plus que ton corps à nourrir maintenant. Je vais manger aussi, ne t'inquiète pas.

J'attrape un peu de café chaud, et des croissant qui ont été préparés par le boulanger de la ville, la farine qu'il utilise vient de Terra, mais nous avons des graines pour en avoir nous même, nous allons prendre notre autonomie.

Il faudra que je pense à demander aux fermiers de mettre en place nos nouvelles semences pour que la ville soit autonome. Mais j'aurais besoin de ton avis pour l'air de la ville, devrions nous essayer de créer une machine avec peu de chance de réussite ou plutôt aller les voler aux Anges, ou du-moins les emprunter avec ta permission puisque le matériel de Terra reste ta propriété.

Aelita reste pour moi la future chef de Terra, une fois la ville libérée de l'emprise du tyran actuel, Aelita et moi aurons à fusionner les deux villes en une.

Ton frère, ce n'est pas avec moi qu'il y a un conflit, c'est avec la loi de la ville qu'il y a un conflit. Mais Rey a effacé son ardoise, donc bon, je vois pas ce que j'aurais à lui reprocher.

Je continu de manger, profitant de la présence de ma bien aimée, voulant profiter de sa présence comme elle voulait profiter de moi.

Au niveau de ton travail tu pense être disponible le matin ou plutôt de l'après midi jusqu'au soir, que je sache quand me libérer pour être avec toi ?

Si je peux calquer mes heures sur les siennes pour passer plus de temps à ses côtés, autant en profiter et nous mettre d'accord maintenant.

Je souris à Theodor, je le regarde en silence, regardant avec quelle volonté il est décidé à faire de cet endroit un havre de paix. Il est comme Rey et bien qu'ils ne soient génétiquement pas sur le même point, ils sont fait pour être une famille, c'est évident. Ils n'auraient pas pu former un couple, Rey est une âme torturée qui a besoin d'un homme comme Thaor pour soigner son âme, Theodor est un optimiste plein de bonne volonté, qui va de l'avant et avance grâce à lui-même. Je lève les yeux au ciel lorsqu'il évoque Terra.

Terra n'est plus à la famille Krow, je marmonne. Même si j'aimerais qu'il en soit autrement, je ne peux pas remettre les pieds là-bas au risque de disparaître, moi aussi.

En pensant à mes parents, je me demande s'ils ont déjà été exécutés, s'ils souffrent dans une prison s'ils savent qu'Anna est morte, s'ils savent que je suis en vie. Je chasse ses idées de ma tête pour ne pas m’effondrer aujourd'hui. Je ne veux plus m'écrouler.

Tu ne peux pas non plus prendre le risque de perdre des gens en essayant de voler le matériel de Terra. Même si je te dis où ils entreposent leur matériel, c'est dangereux. Je ne sais pas si je supporterais de t'y voir partir. A côté, le construire nous même, nous prendra des semaines, des mois.

Je pousse un long soupir et je dégage les mèches qui tombent sur le visage de mon amoureux.

Rey a fait ça parce que Gérald est un homme bon, au fond. Peut-être pour moi, également, je n'en sais rien. Je ne pense pas que Gérald soit un mauvais garçon, il est juste un peu borné. Il attire les problèmes également.

Je fais la moue en pensant à cette fameuse soirée, à ces menaces envers Gérald, envers moi. Je n'en ai pas parlé à Theodor pour lui éviter une crise, une colère, de la rage, mais peut-être vaudrait-il mieux lui dire.

Il y a quelques jours, je suis allée à l'hôpital avec Gérald. C'était juste après mon entretien, d'ailleurs. Nous avons eu quelques soucis, rien de grave !

Sa mine change tout aussitôt, frôlant presque la colère intérieure. C'est Gérald qui m'attire dans ses problèmes, Theodor risque de ne pas le supporter. Je pose ma main sur son bras, pour l'apaiser.

Ceux sont toujours les mêmes qui lui en veulent. Ils pensent que je suis sa copine et ils veulent me le faire payer, je suppose. J'évite de rester seule dans les rues, je n'ose pas sortir du centre stratégique, même sur le chemin de l'hôpital je ne me sens pas en sécurité. Ne t'énerve pas, d'accord ?

Je lui souris avec douceur de manière à l'apaiser et je caresse le dos de sa main.

J'alterne matin et après-midi, voir le soir, la nuit, une semaine sur deux. Demain, je suis de matin, tu pourras t'occuper l'esprit avec les autres.

Theodor me toise d'un regard bien étrange, peut-être est-il furieux, peut-être a-t-il peur. Il n'y a pas que ma vie qui est en danger avec les ennemies de Gérald, celle du bébé l'est également et j'en suis consciente.

©Aelita 2016

Aller à Terra est peut-être dangereux pour une personne de Terra ne connaissant pas les passages qu'utilise Mortifia. J'enverrais quelques personnes à Terra voler l'essentiel du matériel mais de manière à revenir vite.
Aelita me parle de ses mésaventures dans Mortifia à cause des idiots qui créent des problèmes dans la ville. Je sers les dents car Aelita risquait de se faire tuer, et risque à tout moment de se faire enlever.

Oublis le travail demain, le temps que nous n'aurons pas fait arrêter toutes les personnes ayant ce type de comportement. D'ici demain une bonne partie seront aux cachot en attendant de passer au redressement. Je te préfèrerais en sécurité ici demain plutôt que de devoir penser à chaque instant que tu risque de te faire enlever par ces gens.

Aelita est si précieuse à mes yeux, je ne veux pas la perdre, et elle attend en plus un heureux événement, notre enfant. Je ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose qui pourrait lui faire perdre cet enfant.
Nous terminons de déjeuner et je l'amène dans notre chambre en le prenant par la main.
Je m'assois sur le lit, elle s'assoit sur mes jambes et me sert dans ses bras.

Si tu as toi aussi des choses que tu voudrais voir changer dans cette ville, en tant que femme du chef en second, je pense que tu peux me proposer ces choses. Je verrais si elles sont faisables.

Je pose ma main sur son ventre, elle ne quittait plus mon t-shirt, elle aimait le porter, surement parce qu'il porte mon odeur. Sa peau réagissait directement à la mienne, nos corps ne faisaient qu'un, ils se reconnaissaient.

Tu l'aimes bien ce t-shirt, je peux te le laisser si tu veux le porter quand nous sommes ici, il est assez grand pour que tu te promène comme tu veux ici. Avec le salon à côté nous sommes tranquille.

Une tranquillité appréciable, j'étais très préoccupé par les soucis de la ville, mais Aelita aussi avait besoin de moi, je pouvais rester toute ma journée avec elle sans être dérangé, nous avons de quoi faire pour passer notre temps ensemble. Nous pouvions peut être réfléchir à notre mariage.

Je fais la moue, suivant les pas de mon amoureux jusqu'à notre lit, m'asseyant sur lui. Je le laisse me toucher, me parler, mais quelque chose me pousse à vouloir aller dans le débat, une fois de plus.

Tu ne peux pas me demander de rester enfermée ici, je murmure. Je ne veux pas être à nouveau enfermée comme je l'ai été à Terra. Emmène-moi au travail, si tu le souhaites.

Je caresse timidement sa joue, le suppliant du regard. Il est hors de question pour moi de vivre cachée. Je suis déjà en danger constant avec Hans Pain et son mandat d'arrêt contre moi, alors peu importe, ceux ne sont pas des voyous qui me feront peur. Je souris à mon amoureux.

J'aimerais que nous puissions avoir de vrai jardins où nous promener, où il y aurait de la verdure. Je voudrais que notre enfant vive en paix, mais je voudrais surtout que la guerre soit terminée lorsque j'accoucherai.

Bien que cela me paraisse impossible, rien ne m'empêche d'espérer. Je pose les yeux sur l'extérieur où le soleil brille et annonce une belle après-midi. Je me lève timidement et je marche jusqu'à la fenêtre, blottie dans mon t-shirt imprégné d'odeur de Theodor.

Et si nous allions nous promener, juste toi et moi ? Il ne m'arrivera rien si tu restes à mes côtés. Tu es le chef en ce moment, personne ne te défiera.

Je me tourne face à lui, le suppliant avec ma moue la plus douce qui soit.

S'il te plaît, je souris.

J'ai besoin de prendre l'air, besoin de sortir de cet endroit qui étouffe la richesse, la mode de Terra, la vie de Terra. Je veux m'imprégner d'une vie en dehors de ce système.

©Aelita 2016

Malgré les paroles d'Aelita essayant de me rassurer, je reste inquiet de ce qu'il lui est arrivé, je ne veux pas qu'il lui arrive du mal, ni à elle, ni à notre enfant.
Rester ici au moins 24h de plus proche de moi me ferais le plus grand bien, je me sentirais plus rassuré de la savoir en sécurité que courant un danger en dehors de cet endroit. Je caresse sa joue.

Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, et puis je ne parle pas de te laisser enfermée dans cette chambre durant toute une journée, je ne trouverais pas ça bien de te voir comme mise en cage, plutôt avec moi ici, et autour du bâtiment, je ne suis pas toujours à diriger la ville, et ce n'est qu'une journée, et en plus une journée avec moi.

Elle me propose ensuite d'aller se promener juste après m'avoir parlé d'avoir un jardin, avec cette chaleur les plante ne tiennent presque pas ici. Mais quand nous aurons le dôme de construit ce sera autre chose.

Un jardin me paraît une bonne idée, mais actuellement sans dôme impossible d'en faire un vrai.
Et nous promener ? Si tu veux, tu as une idée de là où tu veux aller ?

Je vais pas faire venir de garde sinon Aelita me ferra la tête de la faire surveiller mais je me sentirais plus rassuré avec quelques gardes quand même.

Je veux pas paraître trop protecteur, mais tu es sûre que ce serait une bonne idée d'y aller en plein après midi sous cette chaleur ? Et avec ce problème actuel ?

Aelita me prend la main et me traine de force en extérieure malgré mes inquiétudes.

Je fais la moue en voyant à quel point Theodor est réticent à sortir, mais il est hors de question que j'arrête de vivre pour des délinquants de bas étage. Je lève les yeux au ciel et je prends la main de mon amoureux, le trainant dans la cour du centre.

Il ne fait pas trop chaud aujourd'hui, et il y a un courant d'air. Tout ira bien, Theodor. Et puis, tu es là pour me protéger, n'est-ce pas ?

J'enroule mon bras autour du sien et nous sortons enfin du centre. Il fait chaud dehors, c'est un fait, mais il y a une toute petite brise qui me rafraichit le visage. Je hume le parfum des fleurs qu'ils sont en train de planter, permettant de filtrer les mauvaises particules pour la respiration des enfants, mon enfant.

Nous marchons quelques peu, parfois silencieux, parfois nous souriant.

Je pourrais m'habituer à être la compagne d'un grand patron. Je ne suis pas certaine d'être capable de digérer Terra, de pouvoir le faire. Si je pouvais le faire, j'aimerais que tu restes le leader de Mortifia. Rey ne restera que pour mobiliser les troupes, car elle est charismatique, mais elle n'est pas du genre à vouloir diriger toute sa vie. Telle que je la connais, elle quitter Mortifia à la fin du combat contre Terra. Dans ces cas-là, toi et moi pourrions être la passerelle vers la paix, j'aime cette idée-là.

Je m'arrête d'un pas et je souris à mon amoureux. Je caresse sa joue et je lui souris. Brusquement, j'entends des pas. Je balaye la place du regard lorsque j'aperçois les ennemies de Gérald.

Ils sont là, je murmure à Theodor. Viens, allons dans un endroit tranquille.

Nous prenons une petite ruelle afin de semer nos traqueurs mais ils semblent fermement décidés à ne pas en démordre. Je me faufile lorsque tout à coup, l'un d'eux hurle.

Attrape la fille ! Si Gérald ne vient pas, nous l'attirerons avec elle ! Toi, occupe toi de Theodor.

J'adresse un bref regard vers Theodor qui boue. Je ne peux pas supporter l'idée d'être en danger car il ne le supporterait pas. La peur le tiraille, et avec cette peur, il pourrait devenir une autre personne.

Theodor, je murmure. Reste calme, ils sont trop lent.

Nous pénétrons dans une petite maison abandonnée afin de pouvoir semer nos adversaires. Seulement, ils débarquent dans la maison une fraction de seconde plus tard. Nous grimpons par la suite à l'étage mais une corde s'enroule autour de Theodor et moi-même. Nous tombons dans les escaliers, mais j'ai la chance de réceptionner sur Theodor et non au sol. Je me relève aussitôt, mais l'un des hommes s'empare de mon bras et me tire sur le côté. Il me repousse violemment et je heurte le mur. L'un des hommes braque son arme sur la tête de Theodor.

Non, s'il vous plaît, non !
La ferme toi ! hurle l'un des hommes. Theodor, si tu savais depuis quand j'attends de pouvoir enfin te faire taire ! Maintenant que tu bosses pour le gouvernement, j'enrage encore plus de jeter ton corps dans la fosse commune !
S'il vous plaît, je répète. Ne lui faites pas de mal.
Fais la taire, ordonne un homme à un autre.

Je me fais ligoter, mais je me débats et je crie. On enroule un foulard autour de ma bouche pour me réduire au néant, mais je continue de me débattre. Nos traqueurs me veulent pour enrager Gérald, mais ils ont l'air tout autant déterminés à blesser Theodor.

Si tu bouges, menace le chef du groupe à Theodor, je te montrerai comment je peux être gentleman avec ta donzelle. Maintenant, toi et moi on va pouvoir parler et tu vas pouvoir payer pour t'être moqué des méchants.

Il frappe violemment Theodor à la tête et je hurle dans mon foulard.

©Aelita 2016