04 Nov 2016, 15:56
Vivre ou détruire, il faut choisir.![]() |
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| Alors que je suis prête à imploser de plus belle face à toutes les annonces et face à ce que je dois encaisser, Gérald me poursuit. Les mots d'Olaf raisonnent dans ma tête, mais comme une trahison, comme si je ne pouvais supporter le fait qu'il choisisse la paix et l'espoir face à la mort de nos parents. Je ne peux pas laisser ceux qui ont préparé ces meurtres s'en sortir, c'est impossible. La voix de Gérald me poursuit et je me tourne pour lui faire violemment face. Laisse-moi tranquille ! je lui hurle. J'ai l'impression qu'autour de moi, tout tourne et tout tremble. Est-ce simplement une impression ? Les mouvements du meuble sur ma droite me paraissent bien trop réels. Je suis en train de péter les plombs. Comment pourrais-je redescendre sur terre si Gérald est ici, à soutenir la gentille Phoenix qui ne demande qu'à disparaître ? Je te l'avais dis Phoenix, ronronne la voix. C'est dans la douleur, que tu t'éveilleras. Alors que Gérald me parle et s'approche, je recule de plusieurs pas. J'ai... J'ai juste besoin d'être seule. Laisse-moi seule. S'il te plaît, je ne veux pas te blesser. Je lui tourne le dos mais il insiste. La Phoenix qui est en moi et qui vit par bonté l'implore littéralement de ne pas l'abandonner car elle est si proche du gouffre. Alors qu'au contraire, celle qui ne demande qu'à détruire, la Phoenix qui s'apprête à gagner, elle, ne rêve que de terrasser Gérald. Je déboule dans un couloir lorsqu'un garde s'interpose devant moi. Vous n'avez pas l'air très en forme, mademoiselle. Laissez-moi vous conduire près de notre docteur. Pousse-toi de mon chemin, je grogne. Mademoiselle, veuillez vous calmer. Pousse-toi ! Je pousse violemment le garde qui s'énerve aussitôt et m'envoi valser contre un mur. Je reste au sol, le corps tremblant alors que le sang ruisselle de ma lèvre inférieure. Je perçois les pas de Gérald, je l'entends parler, mais je ne comprends pas ce qu'il dit. S'adresse-t-il au garde ? Je suis torturée intérieurement entre la violence de cette agression et la colère qui gronde en moi. Libère-la, Phoenix. Libère la colère. Les yeux posés sur le sol, là où les quelques gouttes de mon sang dansent, je lève la tête, toisant le garde qui ne me regarde même pas et qui n'a de yeux que pour Gérald. Le flambeau qui gravite derrière lui comme des centaines d'autres accrochés au mur, se met brusquement à brûler tel un intense brasier, avalant la tapisserie du mur. Le mur prend feu et les flammes se jettent massivement sur l'armure du garde qui l'enlève aussitôt et court appeler de l'aide. Autour de moi, le vent pénètre dans infrastructure car une fenêtre vient brusquement de se briser. Je me relève aussitôt et je pars encourant, fuyant le centre stratégique, dont les dégâts, même s'ils ne sont pas irréparables, ont été causés par ma colère, par cette voix qui me parle. Je ne peux plus supporter cela. |



