Vivre ou détruire, il faut choisir.

[Daenarya Lumina]

Vivre ou détruire, il faut choisir.

Ft. Gérald Maugris

Je suis Gérald sans dire un mot, comment peut-il imaginer tout ce qui gronde en moi, tout le mal qui ne demande qu'à sortir ? Je le suis sans grande conviction et parce qu'il semble être le seul capable, pour le moment, de m'apaiser. Nous arrivons sur la fameuse colline et je me sens tout de suite apaisée, non pas parce que c'est une colline, mais parce qu'elle offre une solitude parfaite et un calme adéquat à ce dont j'ai besoin dans l'immédiat. Je suis les mouvements de la visite guidée sans dire quoi que ce soit, je trouve cet endroit parfait pour ce à quoi j'aspire dans l'immédiat. C'est parfait. Nous grimpons sur le toit et Gérald s’assoit. Je reste debout, fixant la cité, fixant les flammes qui s'éteignent les unes après les autres. Je baisse les yeux, qu'est-ce que j'ai fait ? Que fera Olaf en l'apprenant ? Je détourne le regard et je vais m'asseoir sur le banc, près de Gérald. Je n'ose pas regarder la cité et je laisse mes yeux se balader sur les traits de Gérald. La nuit est tout ce qu'il y a de plus beau, quoi qu'il en soit. Surtout ici, avec la chaleur qu'il fait la journée. La montagne me manque cruellement. Je toise Gérald du regard alors que j'engouffre mes mains dans mes poches pour me tenir au chaud. Même si je ne crains pas la froid, la nuit ici est fraîche, surtout lorsque l'on est sobre et fatiguée. J'enfouis la moitié de mon visage dans ma veste. Merci pour tout ce que tu fais pour moi. Je vais rester ici le temps de me reposer, mais cela ne change en rien mes plans. Je captive son attention et je lui souris timidement. Je vais retourner chez moi. Il y a tellement de choses que je dois comprendre et voir. Ce qui vit en moi, ce pouvoir... Il trouve une explication dans la montagne, je le sais. Je dois y aller, mais j'ai peur, j'ai si peur. Si peur que cela me rende d'autant plus mauvaise que je ne le suis aujourd'hui, si peur de n'être qu'un monstre de haine. Je baisse les yeux, blottissant mes bras autour de moi pour me couvrir de la fraîcheur. Je repense à quelque chose lorsque je croise le regard de Gérald et je rougis, pour la première fois depuis bien des années. Pourquoi est-ce que je rougis, d'ailleurs ? Je pousse un long soupir. Je suis désolée pour la dernière fois, ris-je nerveusement. Je viens de me souvenir que je t'ai embrassé. Ce n'était pas mon but, de t'embrasser, tu vois. Je n'étais pas très sobre, je suis désolée. Je souris en coin et je lui tends ma main, fermement. Amis ? je lance. Phoenix qui sympathise, Olaf en serait plus que choqué ! Et pourtant, c'est ce garçon qui se trouve devant moi qui m'aide à sourire, qui m'aide à ne plus penser, à ne pas trop réfléchir et à laisser couler les choses trop difficiles à supporter toute seule. Lorsque je suis en sa compagnie, la voix disparaît lentement, comme si elle ne pouvait lutter, tout comme moi. Phoenix