Bienvenue sur le nouveau forum des Descendants de l’humanité, se passant 1250 années après le précédent forum.

Les choses ont bien changé sur Terre depuis la première catastrophe nucléaires, une seconde catastrophe créé par l’éther a marqué l’histoire de façon drastique, réveillant d’ancienne entité qui n’auraient jamais dû se réveiller.

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La science à recherche d'un espoir
#10
Vivre ou détruire, il faut choisir.
 
Ft. Thaor Thorvald 
 

Lorsque je me rends compte que je suis nue, une certaine gêne me gagne. Lorsqu'il s'agissait d'Olaf, je n'avais ni honte ni peur, parce qu'il me connaissait et parce que l'adrénaline m'avait fait oublié pourquoi j'étais nue. Cette fois, c'est différent, je n'ai pas peur, mais je me sens gênée, pour Thaor, comme pour moi. J'enfile rapidement la blouse qu'il me tend et j'enroule mes bras autour de mon corps.

Hm... je n'ai pas eu peur, mais j'étais très gênée, en fait. Pour moi, comme pour toi. Je trouve ça incandescent, aussi pour Rey. Enfin, c'était une erreur, je ne le voulais pas. J'imagine que ce n'est pas volontaire, donc que je ne devrais pas m'en vouloir, je crois...

Je reprends ma respiration car mon souffle s'emballe.

D'accord, je vais essayer de penser. C'est possible que... Ce ne soit pas beau à voir.

Je tourne le dos à Thaor et je me poste face à l'obscurité de la pièce. La chose qui me terrifie actuellement, c'est moi-même, c'est cette voix dans ma tête que je considère comme ma conscience, comme la fille que j'étais avant de quitter le camp. C'est la seule explication rationnelle, que j'aie.

Tout se brouille autour de moi lorsque je pense à cette voix, à ces cauchemars. Plus rien d'autre n'existe, si ce n'est cette voix qui murmure sans que je puisse comprendre quoi que ce soit. Au fond, qu'est-ce qui me fait le plus peur ? Une silhouette apparaît au fond de la pièce et je me fige aussitôt. La peur me terrasse lorsque je constate qu'il s'agit en réalité, de mon propre reflet. La fille qui se présente devant moi est grande, élancée, rousse flamboyante, mais son regard n'a rien à voir avec celui que j'aborde tous les jours. Ses yeux sont d'un rouge solaire et la puissance qui se dégage d'elle est terrifiante. Je reste figée face à celle qui n'est autre que celle que je refuse d'être un jour.

Tu sais qui je suis, Phoenix.
Non, je murmure. 
Ne fuis pas ce qui t'attend, Phoenix. Plus tu fuiras, plus tu souffriras. Il n'y a que la solitude qui pourra t'aider à trouver la puissance dont tu as besoin pour venger ta famille. Quitte cet endroit, rejoins moi dans les montagnes, accepte ta destinée.
Non ! je hurle.

Je me laisse tomber contre la bé-vitrée alors que la pièce s'embrase d'une traite. Je me blottie contre moi-même et je serre les poings.

Il n'y a pas d'autres choix, dit la jeune femme. Le pouvoir qui vit en toi ne peut être contrôlé à moins que tu t'y adonnes complètement. Ne le rejette plus, accepte ce que tu es. Accepte la noirceur qui vit en toi et qui n'aspire qu'à se déchaîner sur ce monde.
Non ! je m'écrie.

Je pose les mains sur mes oreilles alors que la pièce se met à trembler.  Je regarde tout autour de moi, les murs tremblent et brusquement, la vitre au-dessus de ma tête virevolter en milles morceaux. Je fixe l'ombre de mon esprit qui n'a pas bougé et qui doit disparaître. A ce moment-là, les fragments de la vitre précédemment détruite s'élèvent au-dessus du sol, tour à tour, chacun se ruant sur l'ombre de mon esprit qui n'est en réalité pas réelle. Je crie, d'un cri si profond et si aiguë qu'on pourrait croire qu'il s'agit d'une onde traversant l'espace. 

Je ne suis pas seule, je murmure. Je ne le suis pas, je ne suis pas comme toi.

Je me lève lorsque l'ombre disparaît dans un nuage de fumée. Je me tourne alors face à Thaor qui n'est heureusement pas blessé, mais qui semble plutôt étonné de ce qu'il vient de voir. Je tremble, mais la crise d'angoisse est passée. Le verre de la bée-vitrée jonche le sol et je ne sais plus où donner de la tête. Je marche jusqu'à la porte qui est littéralement défoncée, tordue par je ne sais quelle force. Je l'ouvre et je m'avance jusqu'à Thaor.

Je n'aurais pas du faire cette exercice, dis-je tout bas. C'est trop dangereux, je ne peux pas rester ici, je pourrais blesser mon entourage, vous blesser, tous.

Je vais m'asseoir sur une chaise lorsque je fais tomber une aiguille sans le vouloir. Au lieu de s'écraser sur ma jambe, elle se maintient en l'air, au-dessus de ma peau, comme s'il était impossible pour elle de me blesser, comme si j'étais protégée, par quelque chose que je ne contrôle pas. Comme si un mécanisme d'auto-défense s'était crée autour de moi.

Phoenix 



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RE: La science à recherche d'un espoir - par Daenarya Lumina - 12 Nov 2016, 19:30



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