07 Dec 2016, 10:59


Convalescence difficile
Ft. Thaor Thorvald
Alors que nous discutons, je suis surprise lorsque Thaor se faufile sur moi. Il est toujours aussi doux, parce qu'il fait attention de ne jamais peser sur moi. Ma main se pose sur son torse finement dessiné.
Il me semble que rares sont les moments où nous n'avons pas été collés, toi et moi. Même si nos périodes de distances m'ont parues depuis des siècles, j'ai la vague impression que.. Cela fait des mois que nous ne vivons plus séparés, depuis ce fameux jour où je suis tombée du ciel.
Je lui souris tendrement alors que ses lèvres se posent sur les miennes. Dans ces moments-là, j'oublie le reste du monde et ce qui pourrait m'arriver. Je ne suis plus que la jeune protégée de Thaor.
Il s'éloigne, me laissant à nouveau libre mais sans son étreinte de fer. Je me tourne pour lui faire face et lorsqu'il cesse de parler, je fais glisser le bout de mes doigts sur sa douce et blanche peau. Je ferme les yeux, comme il le souhaite et parce qu'il a bien plus besoin que moi de dormir. Je sombre dans un profonde sommeil, qui pour la première fois, n'est plus vêtu de cauchemars.
A mon réveil, Thaor dort encore et le soleil semble couché. Je voudrais me lever, me laver ou même manger car j'ai affreusement faim, mais Thaor risque d'enrager s'il me voit broncher. Peu importe, il me faut au moins avaler une pomme posée sur le buffet.
Je me lève délicatement du lit et je prends appuie sur le mur pour pouvoir tenir debout. Chaque pas me fait atrocement mal et chacun de mes muscles cri à l'arrêt. Je titube, me tenant aux meubles et au mur pour accoster le buffet. J'attrape enfin la pomme, mais elle me glisse des doigts pour se retrouver au beau milieu de la pièce.
Le karma, je grogne.
Je ne me tiens plus et j'avance au pas de souris, centimètre par centimètre. J'avance, puis une fois devant la pomme, le plus dur est à faire. Je tends le bras, je me baisse, mais mes jambes ne le supportent pas et je m'écroule à terre dans un vacarme incessant. La douleur me fige sur place et je mords mes lèvres jusqu'au sang pour étouffer mes cris et ne pas réveiller mon mari scientifique, qui risque de me crier dessus d'une minute à l'autre.
Je ne peux même plus bouger.
© Rey 2016

Rey

Prayer

