Confidences à deux.

[Frejalla Heres]

Confidences à deux. FT. Theodor.

Je sais ce qu'il ressent car tout comme moi, je ne sais l'expliquer. La différence, c'est que je n'essaie plus d'y réfléchir ou de comprendre. Nous nous sommes rencontrés, découvert et nous avons brûlé pas mal d'étape, mais ce n'est pas un problème. Nous avons tout notre temps, jusqu'à ce que je rentre à Terra. J'embrasse Theodor avec douceur, goutant ses lèvres avec curiosité comme si je les découvrais à chaque instant. Je coupe court à notre baiser et je lui souris. Ne te prends pas la tête, ne réfléchis pas. Il n'y a pas besoin d'y réfléchir, tu le sais aussi bien que moi. Profitons de l'instant présent, qu'il dure ou ne dure pas peu importe. Je l'embrasse plus avidement, glissant mes mains dans ses cheveux. Je marque un temps d'arrêt et j'ancre mon regard dans le sien. Je caresse sa joue du revers de ma main et je baisse les yeux. Aujourd'hui, tout aurait pu arriver, je murmure. J'aurais pu mourir, toi aussi. Nous ne sommes à l’abri de rien et c'est ce qui fait que je n'ai simplement pas envie de penser, ni à l'avenir ni à quoi que ce soit. Ce que je sais c'est que pour l'instant, je me trouve avec toi et que je me sens bien. Peut-être que ça ne durera pas, peut-être que je mourrais en allant à Terra ou que tu mourras pour je ne sais quelle raison à cause de ces espèces de crétins que nous avons vus dans les rues. Ce n'est pas grave. Je mordille les lèvres de Theodor et je lui souris timidement. Je me souviens d'un vieille ouvrage lu chez les anges et je ne peux m'empêcher de le citer. C'est un vieux livre, d'une très lointaine période humaine. Ce n'est pas grave, parce que tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse. Je dépose un baiser sur son front et je ravale la douce émotion qui titille mon cœur, la peur du lendemain, la peur de devoir mourir ou que quelque chose arrive.

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