Confidences à deux.

[Frejalla Heres]

Confidences à deux. FT. Theodor.

Theodor me laisse seule dans la salle de bain et j'en profite pour longuement observer mon reflet. Je ne me sens pas au mieux de ma forme car je suis complètement perdue. Je suis partagée entre deux feux à l'idée de devoir rentrer chez moi, auprès des miens et à l'idée d'abandonner Theodor. Les deux ne peuvent exister dans le même monde mais loin  de moi l'envie de faire un choix. Theodor et moi n'avons pas la même notion de ce qu'est Terra, ville si saine et si douce où j'aime vivre malgré les difficultés rencontrées. Ma vie est là-bas, ma place est là-bas, mais mon cœur est si attaché à cet endroit, à ce qu'il représente, à Theodor. Je pousse un long soupir et je me glisse dans la douche. Je fais couler l'eau et la fraîcheur ruisselle sur mon corps. Je me sens si bien et j'ai l'impression de revivre mais cette sensation ne dure pas une éternité. Je me lave avec douceur lorsque du sang apparaît sur ma main. Je fronce les sourcils et je gratte aussitôt ma main, chassant cette couleur et cette odeur. Le sang se matérialise alors sur mon autre main et j'en viens à frotter tout mon corps. J'ai un mouvement de recul lorsque je réalise qu'il n'y a jamais eu de sang et que ce n'était qu'une hallucination. Je tremble de tout mon être et je me tourne face à la porte de la douche pour pouvoir l'ouvrir. La porte est verrouillée et la panique me gagne curieusement. Je frappe la porte mais elle me résiste. L'eau monte d'un cran et la peur de mourir noyée me gagne. Je me colle dos au mur et je prends appuie avec mes pieds pour pouvoir faire basculer la porte. L'eau ruisselle beaucoup plus et je peine à marcher dans cette douche qui se transforme en vrai piscine. Est-ce encore une hallucination ? Theodor, je murmure. Mon esprit est envahi de flashs dans lesquels je me noie, dans le sang a envahi le sol et où il recouvre la neige. Que se passe-t-il ? J'ai peur... La neige.... Le sang... Je pose chacune de mes mains sur mes tempes et je crie. Les voix, ma voix, a pris possession de mon esprit. Tout est trouble, je peine à respirer et je m'écroule. Je perds connaissance, sombrant dans un monde que je ne maîtrise pas, celui de la peur.

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