Les premières mesures

[Frejalla Heres]

Les premières mesures

Ft. Theodor Velscond

Une longue nuit suit notre réunion avec Rey et tous ses conseillers. Je vois qu nous avons besoin de temps, de temps pour nous préparer, pour aider Mortifia à devenir une grande ville, une ville faisant directement concurrence à Terra. Mon cœur se serre à cette pensée car je n'ai pas la moindre envie de vivre à nouveau dans une ville comme Terra. Avec Rey et Theodor aux commandes, nous ne devrions pas tomber dans la tyrannie.

Au petit matin, je m'éveille mais ne trouve personne à mes côtés. Je me dirige vers la salle de bain, observant mon ventre bombé. Je dois travailler à l'hôpital mais également travailler ici. Seulement, je dois penser à l'enfant que je porte et à ne certainement pas mettre sa santé, ma santé, notre santé, en péril.

J'enfile le premier t-shirt sur lequel je tombe et je hume aussitôt le parfum de Theodor. Je le serre contre moi et je souris à la simple pensée de Theodor, mon fiancé. Je ne m'attendais pas du tout à l'idée que nous le soyons, même si nous ne nous attendions pas le moins du monde à devenir parents.

Je erre dans le centre stratégique à la recherche de quoi me distraire. Je ne travaille pas aujourd'hui et le temps me paraît long lorsque je ne sais pas où se trouve mon amoureux. J'entends le son de sa voix et j'en déduis qu'il est dans la salle de réunion. J'y pénètre, non seulement parce que je suis l'une des conseillères de Rey mais surtout parce que je suis la fiancée de Theodor. Je lui souris et je me glisse jusqu'à lui.

Bonjour, je lui souris.

Je suis étonnée qu'il m'ait enfin laissée me réveiller seule. Après tous ces jours, ces semaines d'angoisses à se questionner si j'allais vivre, si je voulais vivre. Notre retour n'a pas été facile, ma réadaptation non plus, elle est actuellement en cours. Je glisse ma main dans la sienne.

Oui, j'ai bien dormi. Comme une princesse de Terra.

Je souris timidement à mon amoureux et je m'assoie sur ses genoux.

Alors, je vois que tu t'es mis directement au travail. Ne travaille pas trop non plus, j'ai besoin de toi, nous avons besoin de toi.

Je caresse sa joue et je pousse un long soupir. La vie ici, au centre, risque de compliquer nos habitudes et mon besoin constant d'être à ses côtés.

©Aelita 2016