Le sommet des nations.

[Frejalla Heres]

Le sommet des nations.

Ft. Phoenix, Olaf, Darinn & Theodor

Tous ces proches, toutes ces histoires, tout cela appartient au passé. Nous ne pouvons pas continuer d'en discuter et de perdre de précieuses minutes sur le futur qui nous attend. Je me relève à nouveau et je toise nos invités, un à un.

Peu importe ce qui s'est passé, dis-je fermement. Peu importe qui a fait quoi et pourquoi. Ce temps là est révolu. Nous aspirons à la paix, à l'harmonie et à un cessé des combats. Néanmoins, je tiens à clarifier certaines choses.

J'adresse un bref regard vers Theodor, puis je me pose à nouveau sur Olaf et Darinn.

Nous ne voulons pas détruire Terra, mais Hans Pain ne vivra pas, tout comme son gouvernement corrompu. Plusieurs choix s'offrent à nous : le détruire de l'intérieur en envoyant des espions pour le faire tomber, ou le pousser à l'erreur. Hans Pain n'hésitera pas à utiliser toutes ses armes contre nous, y compris des armes dont vous n'avez même pas connaissance. Ce qui nous importe maintenant, à cet instant, c'est de tous nous préserver du mal, des maladies, des radiations. Les humains du village sont les bienvenus chez nous.

Je prends une profonde inspiration, je fatigue de ce débat et ma grosse n'aide guère.

Les anges ne sont pas différents des humains. Certes, nous vivons plus longtemps mais certainement pas dans une ville comme Mortifia où la vie n'est pas saine. Les anges, humains, appelez les comme vous le voulez, de Terra, sont plus forts et plus résistants à la vie car Terra est une terre saine et préservée du monde et de ses défauts. Si nous pouvions tous y vivre et soignés les terres alentours, nous pourrions définitivement trouver le remède à la mortalité précoce. Pour cela, nous devons d'abord protéger et préserver cet endroit pour donner une vie digne de ce nom à ces habitants longtemps exclus pour leur différence. Nous sommes tous des descendants de l'humanité, nous appartenons tous au même ancêtre. Nous nous devons de sauver, ce qui reste de l'humanité.

Je pousse un long soupir et je toise l'assemblée.

Si nous voulons survivre, nous devons arrêter Hans Pain. Il n'est pas seul, comme je vous l'ai dit. Il nous faudra nous battre, c'est une évidence à laquelle nous n'échapperons pas. Rey est définitivement persuadée que nous pouvons éviter le conflit mais je ne le suis pas. Des gens devront mourir, mais nous protégerons autant d'innocents que nous le pourrons. Avec ce dôme, avec notre alliance humaine.

Je fais le tour de la table et je regard Theodor. Je lui souris, puis je pose à nouveau les yeux sur Olaf.

Si vous permettez, je vais me retirer. Je n'ai plus rien à ajouter, libre à vous de nous joindre à nous, mais les tâches administratives ne peuvent plus attendre. En espérant vous revoir.

Je quitte la salle, à bout de souffle, main posée sur mon ventre. Je prends le temps de m'asseoir sur une chaise trainant dans le couloir, les pensées toutes retournées. A la différence de Rey, je suis persuadée qu'il y aura des morts, beaucoup, de morts. Je ne le souhaite pas, mais je ne peux guère plus me voiler la face.

Après tout, je serai celle qui tuera Hans Pain.

©Aelita 2016