03 Nov 2016, 14:18
Des étincelles brûlantes.  |
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| Je suis si déçue, déçue de la situation, de moi-même, de ce baiser au goût amer. Je fais la moue, alors qu'un vaste champ de question gronde en moi, alors que Gérald parle mais que sa voix n'est plus qu'un vaste écho autour de moi. J'ai lu des centaines de livres sur les romances, sur la puissance d'un baiser. L'idée qu'embrasser quelqu'un nous procure une sensation divine que rien ne peut nous atteindre. L'idée que l'amour efface tout et que tout paraît si dérisoire. Je mordille mes lèvres, me questionnant comme si j'étais victime de ma propre expérience. Je n'ai rien ressentie, ni émotion, ni tourbillon, ni puissance, rien. Simplement une gêne d'avoir fait quelque chose qui n'est pas coutume chez moi. Je ne ressens rien, je ne peux pas être normal, ni humaine, ni même une âme de ce monde. Je me secoue la tête pour revenir au moment présent et je souris rapidement à Géral. O-Oui, je bredouille. Je vais beaucoup mieux. Je suis encore un peu dans les vapes, mais mon corps a tendance à très vite évacuer les choses nuisibles à son bien être. Je me relève et j'inspire profondément. Je balaye les toits de la ville du regard, la nuit est si douce, fraiche et calme. Mon froid me manque, mes montagnes me manquent. Et toutes ces question qui circulent dans ma tête me ronge. Plus rien ne va depuis que j'ai quitté le nord, depuis que cette voix est apparue dans ma tête. Je dois passer en force contre ma propre conscience pour me tourner vers la normalité, au plus vite. Je vais aller faire un tour, dis-je à Gérald. On se retrouve demain. Je le vois qui s'interroge, mais je le rassure. Il ne peut rien m'arriver, crois-moi. Je dois voir mon frère, à toute à l'heure. Je quitte l'appartement de Gérald à la recherche d'Olaf. J'ai besoin de parler, je dois choisir entre être ce que je suis, prétendre d'être ce que je peux être, ou devenir complétement folle. Je erre dans les rues lorsque je me fais brusquement embarquer par les gardes de la cité. #changementderp |
